Bienvenue chez Mégisserie Lauret

Aujourd’hui pour sa production la Mégisserie Lauret n’utilise intentionnellement :

  • Aucun produit solvanté
  • Aucun produit classé PBT (Persistant, Bioaccumulative and Toxic)
  • Aucun produit classé vPvB (very Persistant, very Bioaccumulative)
  • Aucun produit contenant une des substances entrant dans le cadre du ZDHC
  • Aucun produit contenant une des 197 substances classées SVHC (substance of very high concern / substances extrêmement préoccupantes) par le programme européen REACh, selon la liste publiée par l’ECHA au 17 janvier 2019 qui pourrait être présente en concentration supérieure à 0.1% dans les produits livrés.

Tous nos articles sont fabriqués sans utilisation de PCP, Benzidine, colorant type Azo ou à base d’Aniline.

Pour ce qui est de l’environnement aquatique :

  • Tous les produits de finissage sont de type aqueux
  • Moins de 1% des produits chimiques utilisés par la Mégisserie Lauret contiennent une substance figurant sur la liste du programme RSDE
  • Une station intégrée (de type-physico-chimique), traite nos effluents, avant qu’ils ne soient retraités par la STEP (de type biologique)
  • Notre laboratoire effectue des analyses hebdomadaires en sortie de station et communique les résultats aux autorités (DREAL) et partenaires (STEP et Agence de l’Eau).
  • Chaque semestre un laboratoire certifié et indépendant effectue des contre-mesures qui sont également transmises aux autorités et partenaires.
  • Jusqu’à 4 fois par an des controles inopinés sont diligentés par les autorités (DREAL)

La filière cuir, transformatrice du co-produit que constitue la peau, a coutume de dire que cette peau est le baromètre de la santé de l’animal. De plus actuellement au sein de l’Union Européenne, plusieurs travaux de recherches sont en cours de développement, visant à évaluer plus précisément le bien-être animal.

 

En France l’article L214 du code rural, faisant suite à la loi de 1976, mentionne le caractère sensible des animaux et de nombreux acteurs de la filière développent des cahiers des charges, des chartes et font réaliser des audits pour contrôler la prise en compte du bien-être animal aux divers maillons de notre supply-chain.

 

De sorte que la filière se trouve en phase avec son époque à l’heure de l’évolution des modes de consommations alimentaires (végétarisme, véganisme, filières bio et de plein air) et où émergent de nouvelles attentes sociétales en matière de bien-être animal.

 

Démarche environnementale

Située dans le Parc Régional des Grands Causses (Causses du Larzac, Méjean, Noir, Rouge, Sauveterre), la Ville de Millau a mis en service dès le premier semestre 2003 une nouvelle station d’épuration. Les tanneurs et mégissiers locaux, dont Mégisserie Lauret, ont du alors s’équiper de stations de traitement des effluents internes, en conformité avec l’arrêté ministériel du 2 février 1998 et avec la loi européenne de la même année.

Des “process écologiques” pour des “cuirs propres” ? Tannage, Teinture ou Finition nécessitent des produits chimiques ; il convient de sélectionner les produits qui ne sont nocifs ni pour l’environnement, ni pour l’être humain.

 

Démarche Qualité

Pour vous faire bénéficier d’un suivi et d’une qualité optimum la maison Lauret, animée d’un désir d’excellence a entamé en 2000 une réorganisation de la chaîne de production autour du process qualité, avec depuis des évolutions régulières.

Pour satisfaire au mieux vos demandes, le process mis en place inclus :

  • Master Qualité
  • Master Coloris
  • Fiche de Contrôle : suivi Qualité (conformité des expéditions)
  • Controle des coloris en boite à lumière Pantone sous illuminant D65, D50 ou TL84
  • Sur demande : Soumissions de lab dips / Peaux pour accord

L'histoire de la Mégisserie Lauret

C’est en 1925 que Monsieur Emile Lauret crée l’entreprise Lauret, regroupant les activités de mégisserie et ganterie. Le slogan est alors « de la peau brute au gant fini ! » et la mégisserie travaille des peaux d’agneaux (regords) ainsi que des chevreaux pour les besoins de la ganterie qui en exporte une très grande partie et vend également des peaux aux gantiers locaux.

Le développement de l’entreprise est lié à l’engouement pour les gants et la production culmine à 660.000 paires de gants en 1957. Les années 60 voient le déclin de la ganterie : la mégisserie s’oriente alors vers la fabrication de peaux pour vêtement et maroquinerie.

Depuis les années 80 l’entreprise exporte 50% de sa production et s’est spécialisée dans la fabrication de peaux d’agneaux pour les industries du luxe.

L’outil de travail a été modernisé en fonction et propose aujourd’hui à la clientèle grâce à ses ateliers intégrés, outre les peausseries classiques, une très large palette de produits fantaisies.

Notre mêtier

Le Cuir et Millau, c’est une longue histoire…..

Pierre Raymond est le premier peaussier figurant dans les archives de Millau (1193). L’appartenance de Millau au Roi d’Aragon, ainsi que le retour des Croisés des Pays du Levant apportent des améliorations technologiques sensibles. En 1343 à Creissels est recensé un moulin à tan (ou moulin à rusque – rusche = écorce en occitan -) qui réduit l’écorce provenant de l’écorce des chênes verts de la commune et des châtaigniers de Saint-Jean-du-Bruel.

Après les Guerres de Religion (1550 à 1650), on dénombre 11 Maîtres Mégissiers, 5 Gantiers, 3 Teinturiers et 1 Tanneur. En 1877, on compte 25 Mégisseries et Tanneries, ce chiffre fluctuant selon la mode des Gants (La Peau pour Gant, de par ses exigences de Souplesse, Résistance et Qualité requiert un haut niveau de technologie ainsi que de grandes connaissances, dont a bénéficié ensuite la Peau pour Vêtement).
Au XIX° siècle l’industrie des cuirs et peaux constitue l’essentiel de l’activité économique de la région.
Le Tannage minéral (aux sels de chrome) supplante alors la fabrication du Mégi (à base d’Alun, Farine et Jaune d’Oeuf), apportant Souplesse, Homogénéité de Teinture, meilleure Résistance à la déchirure et aux U.V.

Dès 1935, une entreprise met sur le marché les premières peaux destinées au Vêtement de Ville. En 1960, le secteur des Peaux à Vêtements connaît un développement industriel; Hélas, on enregistre dans le même temps un déclin de la Ganterie.
On compte aujourd’hui 3 Mégisseries à Millau, produisant de la peau Haut de Gamme destinée aux Industries du Vêtement, de la Maroquinerie, de la Ganterie et de la Chaussure

En savoir plus : “Elisabeth Baillon : “La peau : Métamorphoses d’une matière touchante” Editions du rouergue et le Musée de la Peau et du Gant de Millau

A Millau, les professionnels du cuir se sont regroupés en 2006 , formant une association autour du label « Collectif du Cuir » Regroupant la quasi-totalité des acteurs de la filière cuir : mégissiers, tanneurs, fabricants, artisans, grossistes et négociants, cette association permet aux visiteurs de bénéficier de tout le savoir-faire Millavois. Sur son dépliant, dans les vitrines, les stands, le logo du Collectif du Cuir se retrouve partout et relance le dynamisme de Millau.

En 2008, lenouveau logo “le bouquet de gants” représente le cuir de Millau et symbolise avec les mégisseries, les origines des industries du Cuir à Millau.

Retrouvez ces professionnels sur leur site www.cuirmillau.fr

Sur le plan départemental, les professionnels du cuir sont regroupés depuis 2015, formant le «Pôle Cuir Aveyron»
Regroupant 2 tanneries, 3 mégisseries, 5 gantiers, 1 chausseur bottier, 5 maroquiniers et 2 selliers, le Pôle Cuir Aveyron est fédéré autour de 3 points-clés :

Les Peaux rentrent Sèches ou Fraîches et Salées, mais toujours avec la laine. Avant tout travail, le Mégissier ‘rogne’ le pourtour de la peau afin de l’approprir. Une série d’opérations s’étalant sur plus de 50 jours va débuter avant que la peau ne puisse être teinte et finie :”Mise en Chaux” : Dilatation des pores pour extraire la laine sans abîmer la fleur.

“Délainage/Epilage” : Extraction mécanique de la laine.
“Echarnage” : Elimination des parties grasses du derme.
“Déchaulage” : Elimination de la chaux contenue dans les peaux.
“Confitage” : (opération très délicate) Destruction des fibres jaunes élastiques du derme et Préservation des fibres conjonctives blanches en trempant les peaux dans un bain d’enzymes.
“Picklage” : Action chimique permettant une conservation des peaux pendant plusieurs mois.
“Mûrissement” : Une première fois par mise à plat des peaux pour un minimum de 15 jours.
“Dégraissage” : Opération éliminant les graisses animales.
“Tannage” : Fixation des sels de chrome autour de chaque fibre par une réaction électrochimique. La peau est alors imputrescible et résiste aux agressions extérieures.
“Mûrissement” : Un second mûrissement de 2/3j. est réalisé.
“Nourriture” : Adjonction d’huiles de synthèse donnant de la souplesse à la peau.
“Mise au Vent” : Essorage, Etirement puis Accrochage de la peau dans un séchoir à l’air libre. (Temps de sèche variable suivant les conditions climatiques)
“Palissonnage” : Assouplissement de la peau révélant également ses caractéristiques et éventuels défauts.
“Classement” : Sélection et Orientation de la peau en fonction des ses caractéristiques naturelles vers:
– Une Destination : le Vêtement, la Maroquinerie, la Ganterie ou la Chaussure.
– Une Finition : Plongée, Velours, Nubuck… qui en tirera la quintessence.
“Teinture” : Les coloris sont realisés d’après les contretypes remis par les clients, nécessitant toute l’attention, le savoir faire du Maître Teinturier.
“Séchage” : la peau passe une deuxième fois au séchoir.
“Finitions”: en fonction de l’article demandé, la peau est Palissonnée, Dérayée, Veloutée, Cadrée, Lissée, Repassée et surtout Choyée !